lundi 15 février 2010

C'est tout à fait ça....

Article honteusement pompé chez http://www.femmexpat.com, qui m'a fait rire, et qui sonne très juste:

"Il y a des matins chagrins, des matins bougons même au pays merveilleux de l’expatriation des Bisounours. Même pas honte !
Oui, il y a des matins comme ça où on a du blues plein la trompette et ou on se demande ce qui nous a pris de venir dans ce bled paumé, même si c’est pas si paumé que ça...
Je me réveille à 7 heures du mat et je dis à mon mari :
"J’ai mal dormi."
C’est le top départ de la journée « blues outre-mer ».
Je lui dis :"Pourquoi on n’est pas à Rome plutôt que dans ce trou ? A la Villa Médicis, sinon rien !"
Il répond :"T’avais qu’à épouser Frédéric Mitterrand."
Lit pas les journaux ni les livres, lui, je pense. Alors ce sera rien.
Il prend ses clefs et ses lunettes de soleil et il dit : "A ce soir."
Faudra qu’il soit un peu plus gentil avec moi s’il veut se reproduire, je pense encore.
Je mets ma battle dress et établis un plan d’attaque : enfant, consulat, coffee morning...Capitulation : ce sera capitulation.
Il est 9 heures et je ne sais déjà plus que faire.
Je téléphone à mon mari : "Si on rentrait vivre à Paris 6°, rue du Cherche-midi. On mettrait les gaminus à l’orphelinat, euh non au pensionnat, je veux dire et on batifolerait au Luco, t’en penses quoi ?"
Il répond : "T’es bougon, va à la piscine, écris tes articles, tu penseras moins."
Ce type est un cuistre, je pense. Si j’avais un nano instant de motivation, c’est ruiné, pourri.
Je me dis : "Je vais au centre culturel et quand je serai la nouvelle Alexandra David-Neel ou la sœur d’esprit de Claude Levy-Strauss, il rampera à mes pieds. J’irai dans des dîners über chics où je ne serai plus « la femme de ». Pis non depuis qu’ils sont ad patres, là, ça me casse.
10h30 Ma voiture tourne à gauche direction le shopping center, c’est pas moi c’est ma voiture, promis.
Là je rencontre Marie-Chantal qui me dit : "T’as vu ils ont reçu des quenelles-produits-de-France !"
Je réponds :"Oui, et aussi du chocolat à cuire et des yaourts."
"Où,où,où ?", elle couine.
"Près du cirage", je mens.
"Garde mon caddie !", elle fonce
Ma main lui pique trois paquets de quenelles et plante là le caddie. M.C. comme elle s’appelle elle-même m’énerve.
12h, j’appelle la nounou et j’invente :"Ma voiture est en panne, je reviens quand je peux !"
Ma voiture et moi on va à la piscine du club.
Je commande un jus d’ananas, pis non de pamplemousse, pis non un milk shake.
"Comme madame voudra" soupire le serveur avec un nuage noir au-dessus de son turban.
Je téléphone à mon mari :"Si tu demandais le Canada ? Le Nord !"
"Heingf ? Hop,hop,hop ! Au bout de deux jours tu demanderas aux chasseurs de bébés phoques de t’abattre", il répond le primate.
Et aussi : "c’est les hormones ou le burn out ?" C’est la faute de sa Môman s’il a la psychologie d’un bahut breton, je pense.
Il demande aussi : "Tu veux sortir ce soir ?"
Je dis :"Naan, ranafout ! Rapporte plus tôt un DVD genre le festin de Babeth, qu’on se fasse une poilade collector."
15h, je rentre à la maison cuite à vif.
MC-qui-m’énerve téléphone : "On se fait un dîner sur le pouce ce soir, ça vous dit ?"
Je réponds-mens : "Non ce soir on discute avec mon mari pour savoir si on déménage à New York, Londres, ou Berlin... Ou non." Elle en crève de jalousie, je sais. J’ai un peu honte mais pas tellement, en fait.
17h je sais pas quoi faire alors j’ouvre mon Outlook :
Je lis : En France, dépression, récession, absolution au nom du Père et du Fils Amen.
Alors je regarde dans le jardin : Bougainvilliers, mer turquoise, rire d’enfants et je pense à mon pote Lao Tseu qui m’a laissé un message posthume :
"Savoir se contenter de ce qu’on a, c’est être riche."
Ce soir je vais bien dormir !
Paquita"

Merci!

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